La fontaine de la fraternité magique

Invité

Venez admirer cette belle fontaine et y déposer quelques pièces pour que votre voeu se réalise peut-être...

Je me réveille dans un appartement miteux et me souvient que c'est le mien. Je soupire et me lève. Je croise mon miroir et voit mon reflet. Wouah ! Comme j'ai mauvaise mine ! Je m'en fiche. Je continue mon chemin jusqu'à la cuisine où je vois une bouteille de whisky pur feu vide. Je trébuche sur quelque chose. C'est une caisse remplie de whisky pur feu vide. J'entend le bruit de la ville, les voitures moldus, la rumeur des voix... Je regarde par la fenêtre. J'ai l'impression que ça fait une éternité que je n'ai pas entendu, vu... Je me réveille enfin et j'ai mal. Atrocement mal. Je me demande si je fais arrêter de souffrir un jour. Je suis certaine que si j'aurais eu un frère ou une soeur, il serait mort lui aussi. Je n'ai pas donné de nouvelles à Williamson. Je me suis enfermée ici depuis... On est quel date ? Bref, ça fait un bout. J'espère qu'il me comprend. Non... Je sens qu'il va m'engueuler. Je parie qu'il va me virer. La vie c'est tellement de la merde... Je déjeune à peine puis prend une longue douche. C'est bien de pleurer dans la douche parce que tu n'as pas vraiment l'impression de pleurer pour vrai... Oh bien sûr, ça fait toujours aussi mal mais au moins, je ne vois pas mes larmes. Je m'habille avec les seuls vêtements propres qu'il me reste c'est à dire un vieux short déchiré et une camisole noire. J'ai un peu l'air rebelle mais ce n'est pas si pire... Je lève la tête vers le plafond et voit une araignée. Elle me fixe l'air de dire « allez vas-y, tue-moi, Eden ». Je détestais et je déteste ces bestioles. J'ai peur. Je ne devrais pas. Je veux devenir Auror et j'ai peur des araignées ! Pa-thé-ti-que. Je me souviens... J'avais six ans et il y en avait une dans ma chambre. J'avais hurlé : « papa ! papa ! Une araignéééeee ! ». Il était accrourut en vrai héro et l'avait tué d'un coup avec la Gazette du Sorcier. C'est fou comme je l'ai trouvé courageux.... Ensuite, il m'avait pris dans ses bras et m'avait dit : « Tu sais, chérie... Quand tu vas être une grande fille, tu devras tuer toi-même les araignées ». Et je lui avais répondu que quand je serais grande, j'aurais un amoureux qui les tuerait pour moi. Ouain ben je n'ai pas vraiment de prince pour les assassiner. Je prend mon courage à deux mains, cours chercher la Gazette du Sorcier où il raconte encore n'importe quoi à propos d'Harry Potter et Dumbledore et frappe de toute mes forces l'atrocité qui vivait sur mon plafond. Elle tombe sur le sol, morte, et je l'a ramasse avec mon journal afin de la jeter dans la poubelle. Il est maintenant temps pour moi de me rendre au Ministère de la Magie. Je n'aime plus vraiment travailler au Ministère. J'ai l'impression de passer mon temps avec des peureux qui ne sont pas capables de faire face à la réalité. Moi, je le crois ce jeune Potter. Et Dumbledore ? J'ai toujours admiré cet homme. Ils disent la vérité. J'entre dans ma cheminée, prend de la poudre de cheminette et prononce l'endroit où je désire aller.

Me voilà dans l'atrium. Ça fait longtemps... Je sors, tout le monde se presse. Je croise quelques visages familiers mais je n'ai pas encore d'amis au Ministère, tant mieux car je les trouve tous idiots. Je regarde à peine la fontaine de la fraternité et cherche tout de suite Williamson. Qu'on en finisse ! Que je puisse rentrer chez moi et boire une bonne bouteille... Je vois Sayo Aisaka, une langue-de-plomb qui a l'air assez sympathique. Je devrais aller lui parler... Non, elle ne voudrait probablement pas de moi... Mes pieds se dirigent tout de même vers elle. Tout mon corps est orienté vers elle, il veut arrêter de s'enfermer jour et nuit, il veut sortir, bouger, faire sa vie... Non, non, non ! Je ne veux pas d'amis, je suis bien seule. Tout ceux que j'aime s'envole... Trop tard, je suis devant elle. Elle me regarde. Je suis supposé parler. Je ne sais plus comment avoir une conversation tellement ça fait longtemps...

« Salut, je m'appelle Eden Williams et j'étudie pour devenir Auror. »

J'ai honte. Mais vraiment. Ça fait du bien de ressentir autre chose que de la tristesse....

Au fil des minutes qui s’écoulaient, les nuages se dissipèrent peu à peu laissant place aux premiers rayons du soleil qui commençaient déjà à illuminer Londres. La lumière du jour entra doucement par la fenêtre de la chambre de Sayo. Cette dernière plissa les sourcils lorsque la lumière arriva sur ses paupières. Elle n’appréciait pas vraiment cette soudaine chaleur sur son visage et préféra se retourner pour être face au mur. La jeune femme finit par ouvrir les yeux et attrapa à tâtons sa montre, 7 :12. Sayo fut comme piquée au vif en voyant l’heure, elle devait être au Ministère à 8 :00. Il allait falloir qu’elle se dépêche un peu.
La Japonaise sauta de son lit et se rendit dans la cuisine pour se faire un thé, histoire d’avoir les idées plus claires. Sayo jeta un rapide coup d’œil par la fenêtre et vit au loin un hibou arrivé. Elle savait très bien que c’était pour elle, elle était la seule sorcière de son immeuble, du moins elle le supposait, elle n’avait jamais vraiment demandé à ses voisins si oui ou non étaient sorciers. Sayo ouvrit doucement la fenêtre pour laisser entrer l’animal chargé de son habituel journal. Ce n’était pas la Gazette du Sorcier mais il s’agissait du même style de journal, en japonais. Bien qu’elle ait déménagé, Sayo n’avait jamais coupé entièrement les ponts avec son pays natal, elle voulait tout de même avoir les nouvelles, bien qu’elles avaient de 2 jours de retard, le temps qu’il faut pour que le hiboux arrive. Sayo parcoura la première page du journal avant de prendre son thé et de d’ouvrir cette fois ci, non pas la fenêtre de sa cuisine mais celle du salon. Elle s’appuya sur le rebord de la fenêtre et regarda Londres s’éveiller doucement. Il avait beau être dans les environs de 7 :20 du matin, les gens grouillaient déjà dans les rues de la capitale.
Sayo regarda pendant quelques instants Trafalgar Square qui s’étendait devant elle, avec son obélisque et ses deux lions ainsi que le National Gallery. De sa fenêtre, c’était tout ce que Sayo pouvait voir et c’était déjà pas mal, au moins elle n’avait pas une vue exclusive sur un bullding. Mais elle aurait préféré de loin avoir une vue sur la Tamise. Ca aurait été bien différent de Trafalgar Square. Sayo baissa légèrement la tête et vit les dizaines de bus rouges à deux étages aller et venir autour de la place. Toute cette agitation lui rappela que elle aussi devait se préparer pour aller travailler.
Sayo but rapidement ce qui restait de son thé et elle se dirigea vers la salle de bain. Elle dut prendre une douche en vitesse afin de ne pas être trop en retard. Même si dorénavant il n’y avait personne pour regarder si elle arrivait pile à l’heure, Sayo détestait arriver en retard, c’était même devenue une angoisse. Enfin c’est dans son caractère, elle ne pourra plus rien y changer. Une fois sa douche terminée, Sayo enroula une serviette autour d’elle et elle retourna dans sa chambre. A cette heure, toute la chambre était inondée par les rayons du soleil et non plus que le lit. Sayo jeta un rapide coup d’œil à son armoire puis elle décida d’enfiler une minijupe assez droite, une chemise blanche et un gilet de tailleur rouge, histoire de mettre un peu de couleur. La Japonaise retourna rapidement dans sa salle de bain, elle préféra finalement laisser ses longs cheveux bruns tombés sur ses hanches, elle avait la flemme de les attacher. Finalement elle se rendit à l’entrée de son appartement afin d’abandonner ses chaussons pour mettre des petites bottes noires et de prendre son manteau.
Sayo sortit de son appartement et salua sa voisine d’à côté qui depuis que la Japonaise avait emménagée n’avait jamais daigné lui adresser la parole. Et elle ne voyait pas pourquoi aujourd’hui ça serait différent des autres jours. Sayo descendit les escaliers pour enfin arriver au rez-de-chaussée, à la porte qui donnait sur la rue déjà animée. Une fois dans la rue, Sayo se rendit à la cabine téléphonique du Ministère, l’entrée des visiteurs qui se trouvait pas très loin de chez elle.
Dès qu’elle fut devant la cabine rouge où un petit panneau « Hors d’usage » était accroché, Sayo entra à l’intérieur et sortit de la poche gauche de son manteau un peu d’argent moldu qu’elle plaça dans la petite fente prévue. Une voix monotone raisonna dans la cabine. Sayo prit alors le téléphone et elle dit alors son nom et la raison de sa venue au Ministère. Elle dut prendre un badge qu’elle mit dans sa poche et soudainement la cabine descendit et la rue moldue disparaissait au fur et à mesure.
Une fois que la cabine s’immobilisa, Sayo ouvrit la porte et sortit. Elle se trouvait désormais dans l’Atrium où déjà plusieurs sorciers s’activaient dans tous les coins. En passant, Sayo acheta la Gazette du Sorcier, cette fois ci, des nouvelles anglaises. Quoi, Sayo une accro des nouvelles ? Mais non, enfin, un petit peu, surtout depuis la mort de Setsuna, sa meilleur amie. C’était peut être parce que son meurtrier n’avaient pas encore été retrouvé que Sayo s’intéressait aux différentes nouvelles.
La langue de plomb lisait la première page de la Gazette du Sorcier quand soudainement quelqu’un s’approcha d’elle prêt de la fontaine. Une jeune femme, bien plus jeune que Sayo, se présenta. La Japonaise sourit et lui dit d’un air joyeux.

"Sayo Aisaka, Langue de Plomb, enchanté."

Sayo regarda rapidement Eden. Eden Williams… Sayo en avait entendu parlé, enfin quelques mots dans un des couloirs du Ministère. Apparemment elle avait un fort caractère, comme quoi les rumeurs sont très souvent fausses. Sayo continua à sourire et dit à Eden.

"Vous voulez me demander quelque chose en particulier ? C’est assez rare que les apprentis Auror viennent me voir…"

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